Comment vit-il l'isolement ?
Jean est angoissé par l'isolement. Il craint le chaos qu'il pourrait advenir dans la ville si celui-ci dur trop longtemps et qu'aucun rationnement n'arrivent. Il n'est absolument pas optimiste, mais il fait de son mieux pour garder un calme de façade. Il essaye d'être un pilier pour sa famille et les autres. Pour l'instant il écoute les mesures données par la maire. Jean lui fait confiance pour gérer la situation, même s'il ne dira pas amen à tout. Comme celui-ci permet au bar de sa famille de garder de l'électricité pour tourner, il joue le jeu temps que cela reste raisonnable et censé.

Croit-il à la rumeur des esprits des enfants malades ?
Il y croit, il fait partie de ceux qui ont aperçu une silhouette par un jour de pluie, puis il affirme avoir reçu un mot de sa fille. Depuis il laisse tout le temps un crayon et du papier sur la table du salon, dans l'espoir d'avoir de ses nouvelles. C'est d'ailleurs un sujet de discorde avec sa femme, même si celle-ci ne peut nier les messages trouvées.

De croyance païenne, pour lui chacun possède un corps et une âme. Selon lui, la maladie des enfants a séparé le corps physique de l'âme qui elle se balade dans la ville. Quand il peut, il monte dans la montagne pour aller prier les esprits d'aider les enfants à retrouver leur corps.

Physique
C’est un homme à forte carrure qui mesure 1m87. Certes il ne passe pas inaperçu et pourtant il se fond dans la masse. Il n’a rien d’extraordinaire, un look simple : jean, chaussure de montagne et chemise de travail sont ses basiques. Il n’a jamais cherché à avoir un look particulier, il préfère ce qui est solide et pratique au vu de son métier et de ses nombreuses escapades dans les hauteurs. C’est seulement depuis qu’il a voulu séduire sa femme qu’il entretient un peu son apparence afin de lui plaire. Même s’il soit bien avoué qu’il s’est pris au jeu de s’occuper de sa barbe grisonnante et de ses cheveux mi-long. Ainsi il est possible de voir sur lui des bottines noires en cuir ainsi que des jeans propres et des hauts simple lors de sorties.

En hivers, quand il n’est pas dans ses épaisses chemises, il porte alors les pulls tricottés par sa mère. Celle-ci aime s’occuper ainsi depuis qu’elle n’a plus à gérer h24 du bar. Elle prend donc un plaisir non dissimulé à lui tricoter de tout. Pull, bonnet, écharpe, gants, etc… Lui et sa femme en ont à ne plus quoi savoir en faire.

Si son visage semble similaire à tant d’autre, il y a un détail qui ressort : ses yeux bleu ciel, tirant légèrement vers le gris ; des yeux expressifs et captivants. Il les a hérités de sa mère et il en est fier.

De part son métier, Jean s’est musclé au fil du temps et aujourd’hui il continue de s’entrainer régulièrement afin de s’entretenir et de ne pas se blesser. Par ailleurs il a les mains calleuses à force de travailler le bois.

Pour le résumé, il n'a rien d’un citadin moderne. Toute son apparence hurle l’homme vivant au contact de la nature. Il n’aurait pas été surprenant qu’il s’achète une maison en campagne avec un potager, mais la vie en a voulu autrement.


Caractère
Jean est le cadet de sa fratrie. Contrairement à son frère et sa sœur, il s’est montré calme et a grandi en s’isolant, préférant la compagnie des animaux et suivre son père en montagne, plutôt que de socialiser avec les autres enfants de la ville. Cette enfance solitaire a forgé son caractère introverti, lui donnant cette maladresse qui le caractérise tant car il ne connait pas les codes sociaux. Aux yeux des autres, il parait souvent bourru, même quand ce n’est pas son intention. Il déteste blesser les autres et même s’il est direct dans ses paroles, il cherche en vérité plutôt une zone neutre dans ses échanges. Pour autant il ne comprend pas toutes les pincettes que les gens prennent pour se parler, tous les détours qu’ils font. S’il a quelque chose à dire, il le dit. C’est plus simple, sans ambiguïté et permet d’avancer plus facilement.

Il n’est pas très bavard, préférant garder pour lui ses pensées et surtout car il craint toujours de blesser les autres involontairement. Ainsi ne pas parler inutilement est pour lui le meilleur moyen d’éviter les erreurs. Par ailleurs, étant attentif, il sait se montrer bonne oreille pour vous écouter, même s’il n’est pas doué pour consoler. Quant à ses conseils, s’ils sont emprunts d’affections et de droitures, ils ne sont pas toujours adaptés à la situation. Certains diront que les efforts maladroits qu’il fait au quotidien le rendent charmant. Si Jean l’entendait, il bougonnerait dans sa barbe, rougissant de gêne, en essayant de passer à un autre sujet. Il ne sait pas comment accueillir les compliments et préfère masquer ce fait en passant vite à autre chose.

C’est un anxieux de nature. Il s’inquiètera pour tout et rien, allant de la broutille au sujet grave. Jean se ronge les ongles quand il doit attendre avant d’avoir une réponse par exemple ou quand il est dans un brouillard incertain. Avant de demander sa femme en mariage, il s’est fait toute une montagne de scénario catastrophique, alors que sa mère le rassurait en lui disant que de son point de vue il n’y avait aucune raison pour qu’elle refuse. Mais rien n’y faisait, que ce soit la goutte qu’elle lui avait servie ou ses paroles rassurantes. Seule la réponse positive de sa promise le jour J l’apaisa. Avant de trouver un nouveau sujet d’inquiétude. Avec le temps il a appris à en accepter certaines, les laissant vivre dans le fond sans leur prêter d’attention.

Sculpter dans le bois est un des moyens qui le calme ou en tout cas lui permet de rendre ses inquiétudes silencieuses le temps qu’il se concentre sur sa tâche. Être au milieu des esprits de la nature est aussi quelques choses qui l’apaise ; il est souvent bavard avec eux quand il se sait seul. Il n’y a qu’à eux qu’il ose parler sans peur de jugement ou de blesser la personne en face. Il arrive aussi à se confier à cœur ouvert à sa femme, encore qu’il garde certaines choses en lui pour éviter les zones de conflit qu’il sait inutile.

Malgré cet aspect solitaire et froid qu’il peut renvoyer, Jean est un homme dévoué aux causes qu’il soutient, mais aussi aux personnes qu’il aime. Gagner son amour et sa confiance, c’est avoir à vos côtés un homme qui sera prêt à tout pour votre bonheur. Sauf si vos actions lui semblent contraire à sa morale, il vous suivra aveuglément, peut-être même naïvement diront certains. Il est vrai qu’il peut paraître simplet dans son affection. Il est comme ça : il aime offrir et aider son prochain. C’est sa façon à lui d’exprimer ses sentiments.

Plus proche de son père, c’est celui-ci qui lui a transmis l’amour du travail avec la nature, ainsi que ses croyances païennes. Ainsi il a conscience de la notion de karma et il est important pour Jean d’être droit dans ses bottes, de n’avoir rien à se reprocher et surtout d’être responsable. Que cela soit envers la nature, envers les autres, mais aussi être responsable de ses actions. Il estime être important dans la vie de savoir accepter et reconnaître ses erreurs, cela aide à grandir en apprenant de celle-ci pour ne pas les reproduire.

Pour autant qu’il soit pacifiste, il peut lui arriver de faire usage de la force quand il est poussé à bout. Il n’en est pas définitivement pas fier et déteste cet aspect impulsif de sa personne. La plupart du temps, Jean réprime cette violence en serrant les points ou en se mordant les lèvres quitte à s’en faire saigner. Mais parfois le vase déborde ou alors une personne qu’il aime est en danger et dans ces moments-là il oublie de réfléchir et l’instinct prend le dessus.

Histoire
Le soir, lorsqu’elle lui lisait une histoire pour l’endormir, sa mère lui disait souvent qu’il était si semblable à son père, qu’elle était heureuse que dans cette fratrie, il soit le reflet de la nature. Ainsi jamais Jean n’eu honte de ne pas être comme les autres et de préférer, dès la fin des cours, retrouver son père en montagne pour en explorer les terres et remercier les ancêtres et l’esprit du vivant. Leur chienne à leur côté, père et fils passaient des heures dans les hauteurs. Son père lui enseignait les savoirs que sa mère lui avait transmise, ceux des esprits du vivant. Jean l’écoutait attentivement, participant quand il pouvait aux rituels, apprenant avec intérêt les gestes et leurs significations. Son père lui apprit aussi à sculpter le bois pour l'aider à calmer ses angoisses quotidiennes. Il lui apprit aussi la méditation et fut en plus d'un père, un mentor pour son fils.

Toute son enfance et adolescence se passa ainsi. Son frère et sa sœur aidaient au bar, préférant rester en ville en dehors de quelque randonnées ou balades autour des lacs et lui était leur inverse. Il aidait parfois au bar quand il le fallait, mais la plupart du temps il s’éclipsait avant que sa mère puisse quémander de l’aide.

Au début il ne partait jamais sans son père, question de sécurité, mais vers l’âge de 13ans il eu l’autorisation d’y aller seul. Parfois il retrouvait son père, parfois il préférait rester seul, communiant avec la nature, profitant de sa beauté et de son inspiration. Dans ces moments-là, il se posait sur un sommet et alors sortait son matériel pour sculpter des petits morceaux de bois en fonction de l’inspiration qui lui était offerte.